La vie quercynoise n°3773 du jeudi 8 mars 2018

En ce mois de mars, le diocèse de Cahors fait sa campagne de lancement concernant le denier de culte qui s’appelle aujourd’hui « le denier de l’Église ».
Contrairement à des idées reçues, l’église ne reçoit aucune subvention qu’elle soit de l’État, des collectivités ou du Vatican. C’est pour cette raison que le slogan de l’opération de communication est axé sur « l’église ne vit que de dons ». Depuis quelques années le diocèse remarque qu’il y a une baisse constante des dons, Mgr Laurent Camiade précise : « le denier de l’église est la principale ressource de l’église. Il sert à couvrir autant que possible les frais de personnel, le traitement des prêtres, les salariés et à mener à bien des missions pastorales. L’église est composée majoritairement de bénévoles mais il y a aussi des permanents et des salariés ». Maxime Duquennoy, économe en charge des finances à l’évêché, rajoute « pour le diocèse de Cahors, le denier représente 70 % de ses ressources ordinaires. C’est un point très important dans notre budget. Et c’est pourquoi nous voulons mettre l’accent sur ce point, parce que souvent les gens ne savent pas forcément l’importance du denier. Pour exemple, dans le diocèse actuellement nous avons 3 séminaristes en formation. Une année coûte 18 000 €, sachant qu’une formation complète dure 6 ans, cela a un coût non négligeable. Mais ce n’est rien comparé à tout l’apport que le futur prêtre apportera au niveau pastoral. » Et Mgr Laurent Camiade, tient avant tout, à ne pas oublier l’aspect spirituel de l’opération « je voudrais souligner l’importance au plan symbolique. Participer au denier de l’église c’est manifester symboliquement qu’on soutient l’église. »
Le diocèse espère qu’un sursaut de dons se profilera à l’horizon 2018. Dans cette optique, toute une équipe a réfléchi sur les moyens numériques existants. Depuis 3 ans, il a été mis en place un système dons en ligne, de prélèvements automatiques qui a séduit déjà des donateurs. Sur les deux paroisses Cahors et Souillac, il est testé une application smartphone développée sur Androïd et Apple, « la quête », qui permet de donner directement via la plateforme. Des corbeilles connectées sans contact sont en test dans d’autres diocèses. Les modes de collecte évoluent avec le temps. À l’heure du numérique, l’église n’est pas en reste, elle n’hésite pas à investir dans les nouvelles technologies (réseaux sociaux…) et s’adapte très bien aux nouveaux modes de paiements dématérialisés.
« Sur Cahors, le clergé est assez jeune et dynamique. C’est important pour les missions et les activités qui se développent » conclut Mgr Laurent Camiade.
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS