
La vie quercynoise n°3756 du jeudi 9 novembre 2017
L’association culturelle de Castelnau-Montratier se laisse encore un an avant une mise en sommeil éventuelle…
C’est dans une ambiance particulière que se déroulait l’assemblée générale de l’Association Culturelle de Castelnau-Montratier (ACCM), samedi 28 octobre 2017, à la salle d’artiste de Saint-Alauzie. Patrick Gardes, maire de la nouvelle commune Castelnau-Montratier – Sainte Alauzie, Bernard Rességuié et une cinquantaine de membres avaient fait le déplacement. Il faut dire que la lettre de convocation était sans équivoque avec une motion qui en a interrogé plus d’un : vu le nombre décroissant d’adhérents, que le bureau se réduit à 3 ou 4 personnes actives pour continuer le bulletin ou les différentes actions, il était envisagé de mettre l’association en sommeil. Avant de rentrer dans le vif du sujet, Bernard Rességuié avec son talent d’orateur et son humour qu’on lui connaît, et son amour du terroir qui l’anime, ouvrait la séance dans un long discours où il faisait état des rénovations patrimoniales qui avaient pu permettre à Saint-Alauzie de devenir une petite perle du Quercy-Blanc. Il rappelait ainsi l’importance de la sauvegarde du patrimoine « ce qui compte c’est l’intérêt que l’on porte au territoire. La culture est en tout : art, culinaire, patrimoine, l’histoire… »
L’ACCM s’essouffle
Monique Cataix, présidente de l’association, après avoir évoqué les activités de l’année, deux voyages : un au château Fénelon et l’autre sur un circuit d’une semaine « sur les traces de Bertrand du Pourget », soulignait les difficultés à intéresser les adhérents et les problématiques auxquelles a dû faire face le bureau. Un manque de participation, d’intérêt qui crée beaucoup d’incertitude sur la pérennité de l’ACCM.
Elle concluait en lançant à l’assemblée présente : « le bilan de l’année est décevant. Les activités proposées n’ont pas mobilisé l’intérêt des adhérents. À ce jour, que fait-on de l’association ? » Grand silence. Elle continue « est-on apte à continuer de gérer l’association, est-ce qu’on est encore dans le coup ? »
Dès une première intervention, la parole se libère et à chacun de proposer des actions : s’unir à d’autres associations, repenser le bulletin, les articles, penser à des groupes de réflexion pour voir quelles activités développer, être plus dans le présent que dans le passé, comment susciter d’autres personnes à rejoindre l’association.
L’émulation et le désir perceptible dans l’assemblée que l’association continue d’exister, ont suscité l’engagement de deux personnes à rejoindre l’équipe.
Puis au moment crucial de savoir s’il fallait mettre en sommeil, tout en sachant qu’en fait, c’était la dissolution assurée, comme lors d’un vrai suspens, le dénouement de l’assemblée générale a abouti qu’à l’unanimité la motion de mettre en sommeil a été rejetée.
L’ACCM se donne une année pour tout revoir, pour trouver les moyens d’entreprendre de nouvelles actions, voir de nouvelles propositions mais de bien garder en mémoire l’intérêt de l’histoire, du patrimoine qui sont les fers de lance de l’association. Toute une histoire, toute notre histoire. Ce sursaut de mobilisation est un geste fort qui va redonner une motivation et un engagement sérieux et responsable pour que cette association continue.
L’année 2018 sera certainement une année de transition et de profonds changements pour l’ACCM.
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS