La vie quercynoise n°3775 du jeudi 22 mars 2018

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Depuis quelques mois une réflexion autour du coeur du village de Castelnau, avec la volonté de redynamiser le centre-bourg mobilise élus et habitants. La municipalité qui a acquis les anciens bâtiments de l’école Sainte-Marie, qui prévoit la construction de la maison de retraite sur des terrains derrière Autovision à l’horizon 2020, planche sur l’opportunité d’optimiser au maximum les bâtiments, les maisons qui constituent le coeur du village. La position géographique de Castelnau est idéale, toutes les villes comme Montauban, Cahors, Caussade, Lauzerte, sont à peine à 30mn et présentent des pôles d’attraction facilités par le travail. Aussi on voit au fil des ans que les commerces castelnaudais tentent de se maintenir et pourtant à Castelnau « on a tout » : école, santé, patrimoine, associations sportives et culturelles, animations, marchés, commerces, artisanat… Les 9 et 10 octobre 2017, de jeunes urbanistes de l’agence Ville ouverte sont venus à la rencontre de tous les acteurs municipaux, économiques, associatifs et des habitants pour une immersion complète pendant deux jours. Au bout de quelques mois d’analyse de toutes les données, des réflexions menées lors des interventions avec les habitants, celles-ci étaient consignées dans un rapport ou plutôt une « feuille de route » remis à la municipalité en début d’année. En présence de Mathieu Larribe et d’Élise Cailleret du Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement, de Sébastien Truquet du Service Études et Planification de la DDT du Lot, de Patrick Gardes, de Bernard Rességuié, du conseil municipal, de Jean-Claude Bessou de la CCQB, de conseillers communautaires, et de Geneviève Lasfargues du conseil régional, mercredi 14 mars, les grandes lignes du bilan étaient restituées aux habitants, à la salle des fêtes. Ce rapport met en exergue l’importance de conserver l’attractivité du territoire et de garder un pôle structurant cohérent :

1. les avantages de Castelnau : une richesse patrimoniale importante à développer, pas de problème de stationnement, un rayonnement par le biais des associations qui va au-delà du département
2. de « restez compacts » en concentrant tous les outils du quotidien : offrir des logements adaptés, créer une synergie entre différents acteurs du territoire
3. construire des logements pour répondre aux besoins de la population
4. utiliser l’espace public comme trame de revitalisation.

Au fait de cette analyse, il ressort que ce projet sera très certainement mené à long terme autour des axes essentiels : soigner l’aménagement de l’espace public, poursuivre les acquisitions du foncier, activer les outils pour soutenir les commerces, construire des logements, créer un contexte d’offre de santé. À la suite de la présentation du projet, durant plus d’une heure, des échanges ont suivi. Si les habitants montraient parfois de la réticence, posant des questions sur les moyens, l’échéance, l’implication des personnes concernées, les interrogations sur la faisabilité, sur quel public et nombre de personnes cela toucherait, les interventions prouvaient bien l’importance accordée au village et l’attachement de chacun pour ne pas le voir « mourir ». D’ailleurs Patrick Gardes rajoutait « je souhaite que la concertation, les rencontres aient lieu pour que le centre bourg soit le reflet des attentes de la population. Aujourd’hui nous avons des pistes. Avec de la réflexion nous allons bâtir ensemble et la région va apporter des outils et des finances. À ce moment-là on devra prioriser les actions à mettre en place ». À suivre.

MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

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