La vie quercynoise n°3774 du jeudi 15 mars 2018
Depuis plus de 4 ans, sur Castelnau le karaté club wado-ryu devenu depuis peu le Sasori club, défend les couleurs quercynoises sur de nombreux podiums départementaux, en Occitanie et de plus en plus en national. La liste exhaustive de toutes les médailles qu’ont remporté les jeunes karatékas est longue, très longue. Encore le week-end dernier, 13 jeunes se sont qualifiés pour la coupe et le championnat de France. On le sait Philippe Beaumont, est volontaire, engagé et toujours attentif de dispenser à ses élèves un enseignement de qualité. Il a déjà fait intervenir lors de stages différents grands noms de la discipline. Ce samedi 10 mars, dans une ambiance toujours sympathique et familiale, c’était au tour de Julie Grech et Léa Avazeri d’occuper les tatamis castelnaudais, pour un stage de combat. Une journée de travail à thèmes sur des techniques pour acquérir des réflexes, avoir quelques conseils et astuces. Ces deux jeunes filles, souriantes, sympathiques, cachent bien, sous leur apparence très féminine, leur ténacité, leur goût du combat. De vraies battantes. Léa Avazeri, à peine 19 ans, est déjà couronné de prestigieux titres : championne du monde, 4 fois championne d’Europe et plusieurs fois championne de France. Le karaté elle le pratique depuis très jeune, et elle est bien jeune pourtant… en l’écoutant parler on pourrait croire que cela s’est imposé à elle de manière évidente. Mais c’est sans compter les sacrifices et les heures d’entraînements qu’elle a passé sur les tatamis pour en arriver à ce niveau. Depuis 2014, Léa Avazeri a intégré l’équipe de France, un grand changement qui lui apporteront de belles perspectives comme les JO de 2020 à Tokyo. C’est la première fois que le karaté sera reconnue discipline olympique, la sélection pour concourir s’annonce sévère. Léa Avazeri précise « la pression va monter d’ici le mois de septembre. Pendant deux ans il y aura des présélections dans différents pays : Japon, Allemagne, Turquie, Émirats Arabes Unis. À chaque compétition on emmagasine des points et à la fin des deux ans les 4 premiers seront sélectionnés pour disputer les JO. Mais il y aura une seconde chance, avec un tournoi de qualification olympique où les trois premiers pourront aussi partir aux JO. » Le grand sourire qu’elle arbore en disant ces mots, souhaitons lui qu’il soit de bon augure pour qu’elle décroche une place aux JO. Plus réservée, mais attention bien combative et l’affirmant haut et fort Julie Grech, jeune fille de 17 ans, pratique le karaté depuis l’âge de 4 ans. Elle voulait absolument faire un sport de combat. Le karaté a été une belle opportunité. Aujourd’hui elle est championne de France, et classée 2e aux jeux méditerranéens. Ces deux jeunes filles forcent le respect tant par leur détermination, leur envie de gagner et surtout par leur persévérance à pratiquer un sport qui demande beaucoup d’entraînements, de renoncements. Les karatékas malgré les heures passées sur le tatami étaient sous le charme des intervenantes de la journée avec des rêves d’étoiles plein les yeux. Unanimement Léa Avazeri et Julie Grech remarquaient que pour un petit club, basé en zone rurale, loin des grosses structures et institutions, le niveau de combat est bon chez les jeunes karatékas. Le sasori club est rempli de beaucoup d’espoir, de belles promesses… À suivre…
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS