Apiculture dans le Lot. La prévention, la mobilisation toujours d’actualité

La vie quercynoise n°3774 du jeudi 15 mars 2018
Michel Bétaille.
Le Lot recense environ, pour ceux qui ont déclaré leur ruche, presque 900 possesseurs d’abeilles, professionnels et amateurs confondus.

Début mars se tenait l’assemblée générale du Groupement de Défense Sanitaire (GDS) des abeilles du Lot, présidés par Michel Bétaille, et Guy Delpuech pour la Ruche du Quercy. À raison de deux rendez-vous par an, ces réunions sont essentielles pour tenir informé la centaine d’apiculteurs présents, sur tout ce qui concerne le monde apicole : maladie, parasite, lois, renouvellement matériel. Et au printemps c’est le moment propice pour faire un point sur l’hivernage : détecter les ruches attaquées par d’éventuelles maladies ou parasites, celles qui sont affaiblies ou celles qui sont saines. Le Lot recense environ, pour ceux qui ont déclaré leur ruche, presque 900 possesseurs d’abeilles, professionnels et amateurs confondus. 475 sont au GDS, 400 à la ruche du Quercy. Michel Bétaille, insistait sur le fait qu’il est primordial de déclarer les ruches, surtout pour un suivi d’un point de vue sanitaire. En dehors des actions de prévention et de sensibilisation, le GDS et la Ruche du Quercy, ont participé aux différentes réunions départementales, d’Occitanie et les congrès nationaux. Une manière de suivre de près les nouvelles directives nationales et européennes. D’ailleurs cette année, pour la première fois, il a été demandé, par l’État et l’Europe, la création d’une interprofession apicole, au niveau national, fédérant ainsi tous les acteurs de la profession : apiculteurs, négociants en matériel ou de miel, syndicats nationaux… Cette interprofession aura une vocation sanitaire et structurera un secteur évitant ainsi d’avoir de multiples interlocuteurs.

Les principaux prédateurs des abeilles restent le varoa et le frelon asiatique. Le développement exponentiel de cet insecte ravageur n’est pas encourageant. « C’est un insecte qui fait beaucoup de mal sournoisement aux colonies d’abeille » souligne Michel Bétaille. La difficulté de détecter et de détruire les nids peuvent décourager par rapport à leur prolifération. Il repérait seulement sur la commune de Cahors plus de 27 nids en 2017. Mais d’autres parasites tout à fait insidieux risquent d’arriver sur le territoire français : l’aethina tumida, repéré dans des ruchers au sud de l’Italie. Il pourrait s’introduire en France. Une menace à surveiller, d’où le rôle important et essentiel du GDS, de la Ruche du Quercy et des trois ruchers école à Boissor, la Vinadie à Figeac, au Pech de Gourbière à Rocamadour, de tenir informé les apiculteurs, lors des ateliers. Encore une fois, si toutes les ruches étaient déclarées, des problèmes sanitaires tel que l’intrusion de parasite extérieur pourraient être vite repérés et éradiqués.

La sensibilisation est toujours de mise, d’où les nombreuses actions menées par les différentes institutions apicoles lotoises et les trois ruchers écoles du département. Sauvons les abeilles sans qui nous ne pourrions plus continuer de nous nourrir !

MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

Prochainement

Le Vigan accueillera, vendredi 6 avril, à l’espace culturel, à 20 h 30 Jean-Paul Picco, président du rucher école de Rocamadour, pour une conférence sur « les abeilles vont-elles disparaître ? ». Jean-Paul Picco s’investit pleinement dans le domaine apicole. Il intervient régulièrement auprès des élus et des pouvoirs publics, participe à la sensibilisation des populations par des exposés et des animations, et entretient un lien étroit avec les apiculteurs d’autres régions et notamment avec ceux du Comté de Sonoma, en Californie…

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