Cahors. Malgré la crise, le cinéma Le Grand Palais se veut confiant

Actu Lot jeudi 3 septembre n°3903
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

Alors que le Grand Palais à Cahors rouvrait ses salles le 22 juin 2020, le public ne s’est pas rué au cinéma et des animations ont été proposées.

Le cinéma de Cahors, dans le Lot, Le Grand Palais, a dû s’adapter à la crise du milieu cinématographique et proposer régulièrement des animations afin que le cinéma reste ouvert.

Un bilan défaitiste

Fin août, une très légère reprise de la fréquentation laisse espérer à Ludovic Graillat, gérant du Grand Palais, que le public est prêt à réinvestir les salles obscures.

Malgré tout, il dresse un bilan assez défaitiste si toute l’industrie du cinéma n’est pas aidée. Fin septembre, à Deauville se tiendra le 75e congrès de la Fédération Nationale des Cinémas Français. Ludovic Graillat espère beaucoup de cette rencontre où le Centre National du Cinéma (organisme de tutelle) et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, devraient apporter des solutions, des aides pour aider le cinéma français.

Confinement et déconfinement

Le Grand Palais n’étant ouvert que depuis le 18 décembre 2019, Ludovic Graillat n’avait pas, à l’annonce du confinement, en mars 2020, assez de trésorerie pour envisager un avenir serein. Heureusement, il a pu compter sur le chômage partiel, et l’aide de la mairie qui n’a pas demandé de loyer durant cette période.

Au niveau national, les cinémas ont subi une lourde perte : plus de 70 % de perte de fréquentation dans les salles.

Compliqué, très compliqué

Puis la réouverture est amorcée le 22 juin, avec l’application des mesures barrières, en vigueur à cette époque-là. Ludovic Graillat pensait bien que cela serait compliqué mais pas autant.

Avec la psychose, le climat anxiogène qui s’est installé, le public n’était pas au rendez-vous. Selon un communiqué du CNC, « la fréquentation atteint 4,8 millions d’entrées sur le mois de juillet (-73,8 %) par rapport à 2019 ». « Depuis la réouverture, c’est près de 6 millions d’entrées enregistrées. Mais la reprise de la fréquentation en France a été de plus grande ampleur et plus dynamique que celle observée en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas ou en Espagne. À la réouverture des salles, les exploitants ont proposé les films dont les projections avaient été interrompues le 15 mars. Depuis le 1er juillet, entre 5 et 10 films sortent chaque semaine soit une offre particulièrement réduite notamment en films américains. En effet, la période estivale est traditionnellement une période privilégiée pour la sortie de films américains à fort potentiel. »

Ludovic Graillat, gérant du cinéma de Cahors Le Grand Palais, se veut confiant en l’avenir du cinéma français © M-F Plagès.

Ludovic Graillat confirme cette tendance.

« Il nous a manqué beaucoup de films porteurs comme les blockbusters américains. On est très dépendants du cinéma américain et la plupart des films ont été à l’arrêt et reporté pour 2021. Il a fallu que l’on s’adapte. Du coup, il a été proposé des films d’art et d’essais mais un certain public ne s’y retrouvait pas. »

Animations estivales

D’habitude, il n’y a pas d’animations estivales puisque les grandes sorties de film, et la fête du cinéma, tombent à cette période. Aussi Le Grand Palais a dû se réinventer pour toutes les programmations : ciné-contes organisé en partenariat avec la Fourmi Rouge, rétrospective des films du patrimoine, ciné-culte, présence des deux réalisateurs Gabriel Le Bomin pour « De Gaulle » et Antoine de Maximy pour « J’irai mourir dans les Carpates ». Ces animations ont été très bien suivies.

Bilan estival

Fin août, les grands films reviennent en tête d’affiche. Depuis mercredi 26 août, Ludovic Graillat, grâce à « Tenet », « Effacer l’historique » et « Petit pays », voit avec un certain optimisme le public revenir en salle. « C’est un bon signal, très positif. Ça donne un peu d’espoir » confie Ludovic Graillat.

L’avenir

Les tables rondes, les annonces de la ministre de la Culture, du CNC, sont très attendues par un secteur qui subit une situation catastrophique. La rencontre avec les professionnels à Deauville sera un axe fort pour appréhender l’avenir des salles, des exploitants, des distributeurs, et des innombrables métiers inhérents à la profession.

Ludovic Graillat envisage avec une confiance mesurée l’avenir, pour le moment il vit au jour le jour. Mais déjà se profile à l’horizon pour le mois de septembre « Ciné Latino » et « Ciné-délices » pour octobre, dans des versions plus allégées mais tout aussi attrayantes.

Aujourd’hui le Grand Palais propose une belle programmation pour tout public et oui vous pouvez « allez en confiance au cinéma » toutes les mesures sanitaires sont appliquées.

Retrouver toute la programmation sur : www.cinelegrandpalais.fr

MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

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