La vie quercynoise n°3824 du jeudi 28 février 2019
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS
Alternant sur les deux territoires dont dépend la caisse locale du Crédit Agricole du Quercy-Blanc, l’assemblée générale se déroulait mercredi 20 février à la salle des fêtes de Castelnau. Comme à l’accoutumée l’assistance nombreuse avait répondu à la convocation de ce rendez-vous annuel. Le maire, Patrick Gardes, présent comme d’autres élus du territoire, dans son mot d’accueil soulignait que c’était bien « appréciable que la direction de la caisse locale de Castelnau soit assurée par une femme, en la personne d’Audrey Bori. Et je voudrais rajouter qu’à l’heure du numérique, dans cette société qui se dématérialise, il est important d’avoir de l’humain, et des personnes en direct plutôt que des machines ».
Jean-Marc Albouys (président de la caisse locale) et Audrey Bori (directrice) présentaient conjointement les comptes de l’année en rappelant qu’avec ces 13000 sociétaires, l’agence bancaire joue son rôle de banque mutualiste avec une vraie valeur de proximité. L’activité économique des deux agences est plutôt stable et Lalbenque a un petit plus avec l’attrait dynamique du fait de la zone du Sycala et de la trufficulture. L’action mutualiste est une part non négligeable de l’agence du Quercy-Blanc. La caisse locale a environ une enveloppe de 13000 € par an qui est entièrement redistribuée aux associations du territoire sous forme de subventions. Ce qui permet au tissu associatif très présent sur Castelnau-Lalbenque de pouvoir se déployer comme il faut. « Les nouveaux agencements, les nouvelles offres, le développement numérique, la présence sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook et Youtube sont les grands évènements qui ont jalonnés cette année »précisait Audrey Bori et bien représentatif des valeurs que la banque souhaite défendre « connecter, libérer, dynamiser et encourager ».

Marcel Pinault, directeur du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées a évoqué en fait de soirée les actualités récentes où en matière bancaire il faut rester vigilant : l’ombre du Brexit, la tension commerciale entre la Chine et les USA, l’environnement géopolitique qui n’est pas serein, l’impact des manifestations des gilets jaunes sur l’emploi… Pour finir et donner un ton plus léger à tous ces comptes, l’artiste Clément Bouscarel, assisté de sa chienne Niu, emmenait dans une déferlante de rires l’assemblée qui n’a pas résisté à son talent de conteur-paysan. Entre patois et français, des contes appris auprès de ses aïeuls, revisités au goût du jour, sublimer par les personnages qu’il interprète, Clément Bouscarel a su dès les premières minutes captiver son auditoire. Son univers, des histoires simples, profondes, anciennes et pourtant si actuelles où l’on apprend les valeurs de la vie avec humour. Impossible de se lasser, de ne pas éclater de rire, il vit ses personnages, les rendant si vivant qu’on oublie qu’il nous conte une histoire. Et même si on ne parle pas le patois, on peut le comprendre très vite grâce à lui.
La soirée conte et compte s’est terminée sur une belle note.