La vie quercynoise n°3833 du jeudi 2 mai 2019
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS
Depuis le 1er janvier 1999 l’euro est devenu la monnaie officielle pour les habitants de l’union européenne. S’il y avait au début beaucoup d’interrogations et parfois quelques réticences, aujourd’hui l’euro, est certes une monnaie jeune mais une monnaie stable qui a su rebondir malgré les crises qu’elle a connues. La Banque de France chaque année envoie une lettre au président de la République, une sorte d’état des lieux qui permet de cerner les enjeux économiques ainsi que de pouvoir objectiver loin des rumeurs et des fake-news. Fabrice Mengual, directeur départemental du Lot de la Banque de France, présente en quelques points, les grandes lignes de cette lettre (basée sur des études faites entre autres par Eurostat, la Banque Mondiale, le FMI…) d’où il ressort un bilan plutôt positif pour l’euro. Aujourd’hui l’euro est considéré comme une monnaie de « confiance ».
L’Euro est la deuxième monnaie la plus importante au monde après le Dollar qui conserve une certaine hégémonie.

Aussi, en 2019, quels acquis sont perceptibles ? D’après la Banque de France « L’euro a tenu ses deux promesses fondatrices : la stabilité des prix et la stabilité des changes. Depuis l’introduction de l’euro les prix augmentent moins. Dans l’ensemble de la zone euro, l’inflation moyenne a été de 1,7 % par an, près de trois fois moins que durant les vingt années précédentes… Le salaire moyen est en augmentation depuis l’Euro. Le pouvoir d’achat a été maintenu. Il a même progressé en France plus que dans les autres pays de l’Europe. Pourtant les perceptions peuvent être différentes, y compris parce que ces moyennes ne distinguent pas la situation individuelle de chacun ». Il est aussi noté une baisse des inégalités. Par exemple en France on dénombre un taux de pauvreté de 14 % alors qu’en Allemagne il est de 17 %. La Banque de France précise « En dépit des crises, le capital confiance de l’Euro ne se dément pas. Il a même servi « d’amortisseur » lors des deux dernières crises. C’est une monnaie stable qui doit encore se mobiliser pour relever les défis à venir : renforcer sa solidité, mieux répartir la prospérité et affirmer une souveraineté ».
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS