
La vie quercynoise n°3784 du jeudi 24 mai 2018
Le numérique une nouvelle technologie qui devient indispensable comme soutien en milieu scolaire.
Le numérique envahit de plus en plus notre quotidien, jouant un rôle essentiel dans la société actuelle. Il n’est plus rare, et cela même devient obligatoire, de voir les institutions, les administrations, passer par le numérique pour faciliter de nombreuses démarches. En zone rurale où quelques handicaps apparaissent comme l’accès à une bonne connexion, avoir de bons outils, être bien équipé sont des axes essentiels que le Conseil départemental souhaite améliorer. En matière d’éducation, la France investit de plus en plus dans les projets numériques. Ces dernières semaines, 1 200 tablettes numériques ont été mises en service dans vingt collèges publics du Lot grâce au Conseil départemental. Xavier Papillon (directeur académique) entouré de Serge Rigal (président du département du Lot), de Pierre Passemar (principal du collège), au sein d’une classe de 5e du collège Gambetta de Cahors, découvraient comment un enseignant peut orienter son cours avec l’usage des tablettes numériques. Le professeur de mathématiques, Fabien Cabanel et aussi référent numérique pour les collèges lotois, faisait la démonstration auprès de ses élèves de ce nouveau format de cours. Visiblement les collégiens étaient curieux de découvrir leur cours de maths… Hé oui, le numérique pour aiguiser la curiosité, et de l’intérêt auprès des jeunes, a souvent du bon. Un vrai plus pour le cours de géométrie prévue cette matinée-là. La leçon du jour : les corps solides. Et avec la vision 3D des corps solides, que l’on peut faire tourner dans tous les sens, donne à la leçon de math une tout autre dimension, plus réaliste et visuelle que sur papier.
Heureux de savoir que de nombreux moyens sont mis en œuvre, pour l’éducation, grâce au Conseil départemental, M. Passemar soulignait « la France se donne les moyens en matière d’éducation. Certes l’outil numérique ne fera pas tout, l’enfant devra continuer à travailler. Mais on l’a vu dans la classe de mathématiques, les enfants sont acteurs de leur enseignement : plus concentrés, plus intéressés… Cet outil permet aussi de diversifier la présentation des cours ». À cela Serge Rigal répondait « ces tablettes sont issues d’un long travail de collaboration. C’est tout un travail en amont que l’on ne voit pas. Il y a eu un travail sur la façon d’adapter ses tablettes qui ont été fournies à l’état brut, sans rien. Trois informaticiens ont planché pour créer un système adapté, sécurisé. Tous les élèves peuvent les utiliser, tous les jours, au moins sur un ou deux cours. Même s’ils savent tout naturellement utiliser ses outils, on voit déjà que ça leur fait travailler les neurones. Le département a prévu d’investir 3 millions d’euros sur 3 ans. Par rapport aux zones urbaines, nous voulons que les élèves s’épanouissent et aient les mêmes chances. Nos jeunes c’est notre avenir ». Xavier Papillon, le directeur académique, félicitait aussi tous les acteurs qui ont contribué à doter les établissements scolaires de ses outils numériques « l’éducation est aujourd’hui une compétence partagée. On doit avoir une éducation de qualité. Le développement numérique dans les classes est une priorité. Le numérique est un outil, un moyen qui permet d’aborder des cours dans un autre format. C’est une véritable aide à l’apprentissage. Le numérique est indispensable pour les élèves en situation de handicap. Et puis dans le contexte rural où nous sommes, le numérique est une formidable fenêtre ouverte sur le monde ».
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS