Zones défavorisées. Le ras-le-bol des agriculteurs du Quercy Blanc dans le Lot

La vie quercynoise n°3767 du jeudi 23 janvier 2018
Syndicats et élus unis autour de la problématique des agriculteurs dans le Lot.
26 communes du Lot demandent à être réintégrées dans la carte des Zones défavorisées, avec l’appui de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et des élus locaux.

Une délégation des représentants du monde agricole, du territoire du Quercy-Blanc et du Lot va monter Paris au ministère de l’Agriculture pour défendre un dossier « brûlant » : réintégrer les 26 communes du Quercy-Blanc dans la carte des zones défavorisées. Cette résolution aura un impact conséquent sur plus de 200 exploitations suivant la décision qui sera prise. En amont, vendredi 19 janvier 2018, à Pern, sur l’exploitation de Jean-Luc et Vincent Resseguier, les agriculteurs, la FDSEA, les JA, la chambre d’agriculture, le député Aurélien Pradié, Jean-Claude Bessou, Philippe Grammont de la DDT ainsi que de nombreux maires du Quercy-Blanc se retrouvaient pour exprimer les problématiques, les enjeux majeurs et l’importance de l’action des représentants du monde agricole. La tension, l’exaspération, le ras-le-bol étaient palpables parmi les exploitants. La décision de retirer ces 26 communes, en décembre dernier, a laissé chez les agriculteurs le sentiment d’un certain déni de leur travail, d’un reniement de leurs difficultés au quotidien. « à un moment donné, il faut arrêter l’hémorragie et rapidement » précisait Jean-Luc Rességuier.

Reconnaissance

La reconnaissance, les agriculteurs espèrent l’avoir auprès du ministère. Alain Lafragette, président de la FDSEA exprimait la visée décisive de leur démarche « c’est un enjeu crucial pour les communes, la ruralité. Depuis le départ on a eu un objectif : ce territoire, ce département du Lot avec ses spécificités, ses sols, ses climats, qui jusqu’à présent étaient placés à 100 % en zones défavorisées, doit le rester. Arrêtons de jouer avec les agriculteurs ! Nous allons argumenter avec tous les moyens techniques, légaux pour que le territoire soit reconnu. Nous ne demandons pas des passe-droits ou d’être en dehors des règles. On monte au ministère avec toute notre déception. Ce qu’on va proposer rentre bien dans les règlements européens. Il n’y a aucune raison pour que le ministère ne nous entende pas. Si ce n’est pas le cas, il y aura des lendemains difficiles ».

Un dossier douloureux

Les élus, les représentants des institutions présents assuraient leur soutien, aux agriculteurs, conscients qu’il est essentiel d’être solidaire. Et malgré un sentiment d’injustice, de grande reculade sur un dossier extrêmement douloureux tous sont prêts à les défendre jusqu’au bout pour maintenir leur pérennité et les assurer d’un avenir moins inquiétant. Comme l’exprimait Philippe Grammont « le département vous défend et vous défendra. Le dossier est compliqué car il se situe dans le cadre européen mais la discussion n’est pas close et le travail continue. Le préfet est bien conscient de tous les enjeux. C’est une partie de l’avenir du territoire qui se joue en ce moment ».

MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

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