Flaugnac. Les bienfaits des animaux auprès de personnes en difficulté

Claudine Guarrigues @ M-F Plagès.

La vie quercynoise n°3653 du jeudi 19 novembre 2015

MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

Installée dans la vallée de Lamolayrette, entre Flaugnac et Ganic, Claudine Garrigues, éducatrice dans le médico-social, pendant plus de 20 ans, a créé en 2012, un IMA. Cet institut doté de 2 salles spécialement aménagées et de grands espaces.

Accompagnée d’une précieuse équipe formée de deux chevaux, d’un âne, de trois chiens, de lapins, de cochon d’inde lui permet d’exercer son métier de zoothérapeute, dans de bonnes conditions. Cette nouvelle thérapie, qui commence à faire ses preuves, est devenue pour elle une évidence quand elle a remarqué lors de sorties, avec les jeunes dont elle s’occupait, auprès d’ateliers avec des animaux, les changements incroyables que la présence d’un animal, apportait sur leur humeur. Comme elle le souligne : « Les bienfaits des animaux, auprès des personnes ne sont plus à prouver. L’animal diminue l’anxiété, apporte de l’affection, favorise la communication… »

La zoothérapie est une réponse pour traiter des troubles comportementaux et éveiller des réactions. L’animal est bien un facteur d’apaisement. Ces différentes expériences lui ont permis de prouver qu’en présence des animaux « les gens se détendent ». « Des écholalies s’atténuent. D’autres retrouvent des mots, des phrases qu’ils perdent quelquefois mais qui reviennent quand ils s’adressent à l’animal. Car l’animal ne juge pas. Il a besoin d’attention, qu’on le nourrisse, il aime jouer. Donc avec certains on va travailler le geste. Ce geste qui pourrait paraître simple mais qui devient compliqué dès que l’on diminue physiquement. » Afin d’exercer au mieux ces deux passions qui sont devenues ses métiers, éducatrice et zoothérapeute, il est pour elle primordial de ne pas s’improviser dans cette thérapie sans avoir au préalable de l’expérience dans le médico-social. Comprendre par l’observation, les réactions des personnes et savoir y répondre dans n’importe quel cas est essentiel pour obtenir des résultats probants. Le contenu des séances est déterminé après des séances d’observations et en collaboration avec la famille et/ou l’équipe de professionnels

La médiation animale pour quel public ?

La zoothérapie s’adresse à toutes personnes en difficulté. Pour des enfants, des adultes et des personnes âgées, présentant des problèmes sociaux, familiaux, des déficiences intellectuelles, des troubles comportementaux, des polyhandicaps, des handicaps physiques… Les séances se déroulent en groupe ou en individuel cherchant à éveiller des réactions, visant à maintenir ou à améliorer leur potentiel cognitif, physique, psychosocial, ou affectif..Ses observations préalables lui permettent de déterminer le contenu des séances en fonction des capacités et potentialité de chacun. Son travail est vraiment adapté suivant les personnes et leur handicap, d’où une nécessité de créativité, de remise en questions de chaque jour, d’évaluation et d’analyse.

Où se déroulent les séances ?

Claudine Garrigues, travaille auprès de différentes structures : centre hospitalier Jardin d’Émilie à Caussade (82), EHPAD Montpezat de Quercy (82), EHPAD Molières (82), EHPAD Résidence du Petit Bois à Pradines (46), Institut Camille Miret MAS Elle à Castelnau Montratier (46), Hôpital Turenne de Négrepelisse (82), Résidence Aujaleu de Negrepelisse (82), maison de retraite de Montbeton, IME Apajh à Cahors, IEM Asei à Fonneuve. Le site à Lamolayrette lui permet aussi d’accueillir des personnes sur place.Par exemple pour la MAS de Castelnau-Montratier « certains résidents viennent ici ». « Pour l’unité de la maladie d’Huntington, je me déplace dans les locaux de la MAS » précise-t-elle.

Et là encore elle voit pour certain les bienfaits de cette thérapie « même dans leur maladie, la présence de l’animal les apaise ». « Ils ont le désir de toucher, de jouer, des mains se tendent, des visages sourient. Là c’est du bonheur. »

Quelques résultats et expériences

Dans les différents endroits où elle intervient, Claudine Garrigues, a pu remarquer chez certains une évolution.

Elle se rappelle : « des personnes qu’on suit dans des ateliers réguliers (toutes les semaines ou 15 jours), atteint de la maladie d’Alzheimer, on remarque qu’au bout de 3 ans, (à force de les avoir stimulés) elles se maintiennent même si la maladie est toujours là. Elles ne sont plus dans l’errance, qui amène l’angoisse. Elles se projettent aussi dans l’avenir. Par exemple des dames gardent des gâteaux pour les animaux pour les prochaines visites. Une autre anecdote à Pradines : j’y interviens tous les jeudis matin. Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui n’a plus ses repères temporels, à réussir à déterminer, que le jour où je viens c’est le jeudi. Elle a fait une association avec sa mémoire affective ». Elle rajoute : « la plus belle reconnaissance, c’est de voir l’évolution, des personnes que j’accueille ici, qui ont des troubles de comportements, et qui après tout un travail arrivent à remettre mots, des modes de communication adaptées avec leur environnement. Le but de ses séances sont que leur comortement évolue au sein de l’IMA, mais surtout dans leur quotidien C’est de voir ces personnes aller vers le mieux, leurs sourires qui me ravie ».

  • Renseignements : IMA PasàPas, Claudine Garrigues, Lamolayrette, 46 170 Flaugnac. Tél. : 06 82 14 70 15, pasapas-lot@orange.fr et www.pasapas46.fr.

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