Actu Lot – La vie quercynoise n°3953 du jeudi 19 août 2021
Castelnau Montratier avait une belle allure de village de vacances durant le week-end du samedi 14 et dimanche 15 août 2021.
©Marie-Françoise Plagès
Un projet initié par la municipalité voyait le jour : la première édition de Débal’art s’est étalée sur deux journées où la météo a été très propice à l’organisation de cet évènement.

A l’origine
La nouvelle municipalité a voulu marquer le coup. Au printemps, des conseillères municipales, Gaëlle Duchêne, Lysiane Clary, Céline Bonnemort, entre autre, décident de faire une réunion avec les principaux acteurs culturels ou artistes du canton. Des associations sont également conviées. Une dizaine de personnes répondent présentes. Les élues expliquaient « nous souhaitons, afin de rebondir par rapport à cette situation sanitaire qui impacte beaucoup de monde, soutenir les nombreux artistes locaux, leur donner une meilleure visibilité. Aussi nous aimerions organiser un genre de marché des artistes ». Le débat était lancé, et chacun s’est exprimé en sensibilisant la municipalité sur les questions à se poser par rapport à l’organisation d’un tel évènement et sa pérennité.
Il y a eu de nombreux échanges où chacun a exprimé sa façon de voir : avoir différentes disciplines artistiques, les animations, les emplacements, qu’est-ce qu’on attendait de cette animation, comment gérer la logistique, si tous les artistes étaient bien répertoriés, où positionner chacun, s’il fallait un thème.
De l’idée au projet
Plusieurs réunions se sont succédées laissant à tous le loisir d’échafauder le projet. Finalement il a été retenu deux journées, qui se dérouleraient mi-aout. Donc samedi 14 et dimanche 15 août, plus d’une dizaine d’artistes étaient présents de la place Gambetta, jusqu’à la rue Clemenceau.
Photographe, peintre, plasticien, artisan d’art, sculpteur, céramistes… ont bravé la journée caniculaire pour exposer leurs créations.
Peut-être que le succès et l’engouement escomptés étaient quelques peu mitigés mais cela a donné, sans nul doute, une belle impulsion pour donner du sens à cette première édition : des artistes à la rue – le grand débal’art. Et malgré tout, il y a eu du passage : touristes, castelnaudais et des enfants très contents de mettre la main dans la peinture pour créer une œuvre unique sous le regard bienveillant de Nathalie et Lamia.
Maurice Erasme avec sa dérision philosophique et bien pensante sur le monde actuel a mis beaucoup d’humour, avec ces créations, sur ces temps bien troublés. En plus, il n’était pas du tout avare de commentaires et avec une certaine jubilation il a raconté beaucoup d’anecdotes qui ont captivé son auditoire. Des artistes comme Lamia Benquadi, Alain Croulebois, Darina Raskova, Soline, Marc Lécureuil, Jean-Luc Hugonenc, Whitehouse, Nina Adler, Bernadette Vialas, Caroline Morel, Karine Veyres … pour en citer quelques-uns, sont déjà des artistes reconnus qui ont exposé pour la plupart à Castelnau. Certains évoquaient le souhait de réitérer cette action tout en mobilisant plus d’artistes.
Toutes les galeries, et salles d’exposition de Castelnau, ainsi que les commerçants participaient également au Grand débal’art.
Modèle vivant
Une animation proposée par la Millerette en la personne de Corinne Amagat a créé sa petite attraction aimantant de nombreux curieux. D’après un modèle vivant, l’artiste céramiste a modelé durant la journée, le portrait de celle ou celui qui voulait bien poser. Après une demie-heure de pose, le modèle repartait avec son portrait tel un personnage célèbre à qui on vient d’offrir l’immortalité.
Castelnau en ces jours d’art a-t-il tenté d’essayer de ressembler à Carla – Bayle. Dans tous les cas, ce qui est sûr, c’est que nos artistes ont du talent et qu’il suffit juste de leur donner un peu plus de visibilité.