
La vie quercynoise n°3803 du jeudi 4 octobre 2018
MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS
Le club de karaté de Castelnau-Montratier dans le Lot a organisé un stage sportif avec des champions, et notamment Gwendoline Philippe, championne de France et du monde.
Le Sasori club castelnaudais dans le Quercy Blanc accueillait pour la première fois Gwendoline Philippe, double championne du monde et championne d’Europe. Souriante, très charmante, cette jeune femme de 19 ans fait déjà preuve d’un fort tempérament. Et dans ce milieu-là, les aptitudes physiques sont tout aussi importantes qu’un mental d’acier. Gwendoline Philippe est venue, samedi 29 septembre 2018, animer un stage « intensif », dans l’après-midi au dojo de Castelnau-Montratier.
Plusieurs clubs présents
Dans la matinée, c’est Rachid Berrakama de la Team FKA de Marseille qui a donné le ton. Une soixantaine de stagiaires étaient présents sur cette journée. Aux jeunes karatékas castelnaudais, les clubs de Castelsarrasin, Montauban et Cazes Mondenard sont venus renforcer les rangs. Depuis toujours Philippe Beaumont essaie de proposer aux karatékas l’intervention de grands noms du karaté en début et en fin de saison. Un petit plus qui permet aux jeunes compétiteurs d’acquérir plusieurs techniques d’approches pour le kumité (le combat). Gwendoline Philippe qui découvrait le département pour la première fois, était ravie du niveau du club. « Quand je fais des stages, je pose déjà beaucoup de questions auparavant pour connaître le niveau des élèves. Et là j’ai été très agréablement surprise, ici ils sont très réceptifs même les plus jeunes. J’ai essayé de leur faire travailler ce que je fais de mieux. En plus, je leur ai fait un échauffement plutôt physique mais ils ont très bien tenu. Ils se sont bien adaptés au programme que j’avais prévu ».
La séance de dédicaces et de selfies a duré longtemps, mais cette jeune femme très sympathique s’est prêtée au jeu ayant pour chacun une attention toute particulière.
Zoom sur…
Gwendoline Philippe, tout en poursuivant des études en Licence Économie et Gestion, entame sa 2e année au pôle olympique de karaté, à Châtenay-Malabry où les entraînements s’enchaînent sur toute la journée avec un rythme assez soutenu, mais elle le dit avec un si grand sourire que cela semble presque facile. Sur ce pôle s’entraînent les meilleurs karatékas nationaux de chaque catégorie. La pression est énorme surtout qu’elle est la plus jeune du groupe mais comme elle le souligne, « je suis très contente de cette expérience et que ça m’arrive maintenant. Je n’ai rien à perdre ». Tous les mois les karatékas participent à diverses compétitions mondiales (Allemagne, Japon, Dubaï, Maroc…) où pour y participer ils doivent déjà faire partie des 50 meilleurs mondiaux.
Les résultats, les podiums remportés sont comptabilisés pour leur participation aux JO. Dans sa catégorie, moins de 65 kg, en 2018, elle est déjà la 1re mondiale. En 2e et 6e position se trouvent aussi des Françaises, ce qui prouve que le niveau d’enseignement du karaté français est très bon.
Objectif JO
Pour elle, le karaté est une histoire de toujours, « une histoire de famille » comme elle le précise. Gwendoline Philippe voyait ses parents pratiquer cet art martial alors quoi de plus naturel que de suivre leurs pas. Puis les aptitudes n’ont pas tardées à se faire ressentir. À 9 ans, elle décroche sa 1re médaille nationale, à 11 ans sa 1re médaille d’or en championnat de France. Et depuis son esprit de gagnante lui trace un chemin qui pourrait bien la mener au Jeux Olympiques, du moins, c’est son souhait le plus cher.