Castelnau-Mtier. Le papier japonais mis en lumière avec Anne Romeyer

La vie quercynoise n°4020 du jeudi 1er décembre 2022

Avec «L’incandescente», Anne Romeyer fabrique des luminaires sur-mesure près de Castelnau-Montratier dans le Lot avec notamment du papier japonais.

©M-F Plagès
Anne Romeyer réalise des luminaires en papier japonais non loin de Castelnau-Montratier dans le Lot. (©M-F. P. / Actu Lot)

Abat-jouriste ou l’art de faire du sur-mesure en matière de luminaires, tout un savoir-faire qui s’acquiert au prix de multiples recherches, inspiration, de quelques calculs mathématiques, de pratique et bien sûr de beaucoup de passion.

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Niché dans un petit coin de paradis quercynois, non loin de Castelnau-Montratier dans le Lot, « L’incandescente » un nom prédestiné pour l’abat-jouriste Anne Romeyer, œuvre depuis 2015 pour « habiller » lampes, lampadaires, et toutes sortes de luminaires aux couleurs des papiers japonais.

Son arrivée dans le Quercy

D’origine vendéenne, Anne Romeyer, à ses débuts, a enseigné en tant que professeur d’anglais puis s’est envolée vers l’Écosse où elle est restée 8ans. Tout en gardant une grande passion pour la langue et la culture anglaise, Anne Romeyer revient en France et s’installe à Montpezat-du-Quercy près de Castelnau-Montratier en tant qu’abat-jouriste.

Rien ne la prédestinait à changer de cap pour devenir abat-jouriste mais tout s’est fait à un rythme bien précis. Elle raconte: « j’ai grandi à la campagne, où l’on vit beaucoup au rythme des saisons. Dans mes précédents emplois à Paris et en Écosse, l’espace me manquait. C’est grâce à mon mari que nous sommes venus dans le Quercy. Plus tard, nous avons eu l’opportunité de racheter la maison que nous habitons actuellement, basée à Montpezat-de-Quercy. C’est dans cet endroit que j’ai débuté « mon nouveau métier ». J’ai toujours aimé les luminaires, et les lumières intérieures ».

Artisane Abat-jouriste

Le métier d’artisane abat-jouriste ne s’improvise pas. Aussi Anne Romeyer, tout en continuant de travailler, a acquis toutes les bases nécessaires pour débuter.

Cet art demande de nombreuses connaissances dans différents domaines et d’être multifonction.

« Certaines notions, je les ai apprises en autodidacte comme l’électrification. Des notions de mathématiques et de géométrie ont été également nécessaires pour réaliser chaque création. J’ai appris toute seule pour trouver les bons produits puis les bons fournisseurs qui ne sont pas si faciles à dénicher. Ensuite il a fallu que je travaille sur différentes formes d’abat-jour (cylindrique, conique, carré, rectangle, ovale…). Je fais le patronage sur mesure. À chaque création, c’est un défi que je me lance. Et, les formes et les divers papiers sont un peu ma force pour ce métier d’art. Les papiers japonais m’inspire beaucoup. J’aime la lumière qui s’en dégage et tout ce côté japonisant, très subtil » précise Anne Romeyer en évoquant ses débuts.

Quatre ans à Montmartre

Elle poursuit : « un jour, une amie, Anna Fjord (créatrice de vêtements et styliste) m’a proposé de partager une boutique qu’elle tenait à Paris dans le quartier Montmartre. J’ai hésité car je n’étais pas professionnalisée encore. Mais j’ai accepté et j’ai tout fait pour acquérir de l’expérience. Grâce à elle j’ai pu me lancer. Je suis restée 4 ans à Montmartre ».

Alors qu’Anne Romeyer se fait un nom en tant qu’artisane abat-jouriste, il a fallu, dès son retour dans le Quercy, qu’elle trouve d’autres débouchés.

Aujourd’hui ses créations sont visibles sur différents sites: au Fourmillard à Cahors, à Toulouse, Carcassonne, Albi, Castres, et elle est également présente sur certains marchés.

Lumières japonisantes

Le travail du papier japonais pour réaliser des luminaires demande beaucoup de minutie, de patience et de rigueur. Mais cette idée du travail manuel lui convient tout à fait.

Anne Romeyer aime être seule dans son atelier et écouter la musique tout en créant.

« Le papier japonais traditionnel s’inspire des motifs des kimonos, de la nature, de la végétation. Ils sont issus de l’écorce de mûrier par un procédé particulier dont seul un maître japonais peut le réaliser. Souples et malléables, ils s’adaptent parfaitement au travail artisanal. Je les aime également pour leurs couleurs intenses et la variété de leurs motifs. Enfin, la grande particularité de ces papiers est leur transparence qui nous révèle avec raffinement chaque détail » confie-t-elle tout en déployant sur son établi la diversité de motifs et de couleurs des papiers qu’elle affectionne particulièrement.

Des collaborations locales

Grâce au Fourmillard, des rencontres et des mutualisations se créent.

Ainsi elle travaille sur certains projets avec la céramiste Emeline Geoffroy et le tourneur sur bois Georges Defait. Chacun dans leur savoir-faire se complète pour donner vie à des œuvres uniques.

Elle a réalisé également pour le nouveau salon de thé du Chat Perché à Castelnau Montratier des boîtes à thé avec les papiers japonais.

Les luminaires japonais sont à retrouver durant la période des fêtes au Fournil du 9 au 18 décembre 2022 ainsi qu’au Fourmillard à Cahors ou sur son site internet: lincandescente.com

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