La Bibliothèque Nationale de France de Paris organise, du mardi 22 octobre 2019 au dimanche 16 février 2020, une exposition d’envergure consacrée à l’œuvre de J.R.R. Tolkien, brillant professeur d’Oxford et créateur de mondes, philologue,qui continue à vivre dans l’imaginaire d’un très large public. Les quelque 300 pièces exposées mettent en lumière à la fois l’homme et son œuvre. Pour la première fois en France, de nombreux manuscrits et dessins originaux de Tolkien sont présentés. Parallèlement, une sélection de pièces d’exception issues pour la plupart des collections de la BnF fournit un contexte pour cette création artistique et littéraire.
Ecrivain, philologue et universitaire, J. R. R. Tolkien a construit, à travers ses nombreux récits, ce qui ressemble à une « mythologie » moderne, avec ses héros, ses peuples, sa géographie, son architecture, ses arts et son histoire. Elle s’incarne dans une multiplicité de langues et une cartographie imaginaire-matrices de son univers. Tolkien a ainsi cherché un moyen de parler du monde réel, en s’affranchissant du cadre de nos perceptions habituelles.
Archives de la BBC avec interview de Tolkien
Voyage en Terre du Milieu
Organisée en étroite collaboration avec le Tolkien Estate et la famille Tolkien, grâce à la participation exceptionnelle de the Bodleian Libraries, University of Oxford, ainsi que the Raynor Memorial Libraries – Marquette University (Milwaukee, Etats-Unis), l’exposition de la BnF est conçue comme une invitation au voyage, au cœur de la géographie imaginaire de Tolkien. La première partie du parcours se déroule en une succession de chapitres qui sont autant d’escales en Terre du Milieu, depuis le Comté jusqu’au Mordor, puis au-delà, en Valinor. Chaque lieu, chaque territoire, donne l’occasion d’aborder les questions littéraires, culturelles ou linguistiques qui sous-tendent son œuvre.
Les manuscrits et dessins originaux de Tolkien – prêtés principalement par the Bodleian Libraries, University of Oxford et the Raynor Memorial Libraries – Marquette University – constituent le cœur même de ce voyage.
Les manuscrits et dessins originaux de Tolkien – prêtés principalement par the Bodleian Libraries, University of Oxford et the Raynor Memorial Libraries – Marquette University – constituent le cœur même de ce voyage.
En pleine immersion du monde de Tolkien
Très souvent calligraphiés avec soin, parfois ornés de schémas et de dessins, ces manuscrits constituent des œuvres d’art à part entière. Associés aux cartes dessinées par l’auteur et Christopher Tolkien, ainsi qu’à ses nombreuses aquarelles, ils permettent de comprendre comment Tolkien crée l’univers complexe de la Terre du Milieu. Le public pourra ainsi lire des passages célèbres du Hobbit et du Seigneur des Anneaux, des poèmes en langue elfique, consulter l’arbre des langues inventées… Les dessins donnent à voir comment Tolkien lui-même conçoit son monde, les paysages, les villes ou les tours.
Une sélection de pièces fournit un contexte pour cette création littéraire et artistique pour mieux souligner ce qui en fait la singularité et l’originalité. Des contes nordiques ou des manuscrits médiévaux viennent rappelerles récits chers à J. R. R. Tolkien, auxquels il a consacré la plupart de sa vie. D’autres documents, telle une rare édition de Beowulf illustrée par William Morris, permettent de comprendre les « racines » anglaises de l’auteur. Des gravures, peintures, enluminures, objets et armes viennent mettre en contexte la représentation imaginaire que le lecteur peut se faire de l’œuvre. Ces pièces sont toutes issues des collections les plus précieuses de la BnF (Réserve des livres rares, département des Manuscrits, département des Monnaies, médailles et antiques…) ou d’institutions prestigieuses telles que le musée de l’Armée, le Musée des Arts Décoratifs, le Petit Palais, la Bibliothèque nordique ou le Musée d’Orsay.
Par ailleurs, quatre des tapisseries récemment tissées d’après des aquarelles de Tolkien par la Cité
internationale de la tapisserie d’Aubusson seront présentées pour la première fois à Paris.
Une sélection de pièces fournit un contexte pour cette création littéraire et artistique pour mieux souligner ce qui en fait la singularité et l’originalité. Des contes nordiques ou des manuscrits médiévaux viennent rappelerles récits chers à J. R. R. Tolkien, auxquels il a consacré la plupart de sa vie. D’autres documents, telle une rare édition de Beowulf illustrée par William Morris, permettent de comprendre les « racines » anglaises de l’auteur. Des gravures, peintures, enluminures, objets et armes viennent mettre en contexte la représentation imaginaire que le lecteur peut se faire de l’œuvre. Ces pièces sont toutes issues des collections les plus précieuses de la BnF (Réserve des livres rares, département des Manuscrits, département des Monnaies, médailles et antiques…) ou d’institutions prestigieuses telles que le musée de l’Armée, le Musée des Arts Décoratifs, le Petit Palais, la Bibliothèque nordique ou le Musée d’Orsay.
Par ailleurs, quatre des tapisseries récemment tissées d’après des aquarelles de Tolkien par la Cité
internationale de la tapisserie d’Aubusson seront présentées pour la première fois à Paris.
Retour à Oxford
Au-delà de l’œuvre littéraire, la personnalité de J. R. R. Tolkien est indissociable d’un lieu emblématique où il a passé la plus grande partie de son existence : Oxford. De ses études en 1911 à sa mort en 1973, cette ville est à la fois son principal lieu de vie et de travail.
Écrivain, il était également un spécialiste internationalement reconnu des littératures médiévales anglaises et nordiques. On lui doit notamment d’avoir permis à de nombreux lecteurs de découvrir des trésors tels que Sire Gauvain et le chevalier vert entre autres œuvres médiévales qui seront présentées. Paradoxalement, en raison du succès du Hobbit, en 1937, Tolkien a d’abord été perçu comme un auteur pour la jeunesse. Cet aspect de son œuvre sera abordé, à côté des aquarelles
du Hobbit, grâce aux merveilleuses illustrations de Roverandom, des Lettres du Père Noël et de Monsieur Merveille. Mais ce « Retour à Oxford » en présentant aussi des poèmes, des aquarelles, des notes de travail, et des récits de l’auteur, parfois moins connus du grand public, dévoile avant tout l’ampleur colossale de la création de Tolkien, et replace Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux au sein d’une « mythologie » bien plus vaste. Cette œuvre-monde, à la fois singulière et universelle, a depuis le milieu du xx e siècle été plébiscitée sur tous les continents et marque encore aujourd’hui l’imaginaire d’un très large public.
du Hobbit, grâce aux merveilleuses illustrations de Roverandom, des Lettres du Père Noël et de Monsieur Merveille. Mais ce « Retour à Oxford » en présentant aussi des poèmes, des aquarelles, des notes de travail, et des récits de l’auteur, parfois moins connus du grand public, dévoile avant tout l’ampleur colossale de la création de Tolkien, et replace Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux au sein d’une « mythologie » bien plus vaste. Cette œuvre-monde, à la fois singulière et universelle, a depuis le milieu du xx e siècle été plébiscitée sur tous les continents et marque encore aujourd’hui l’imaginaire d’un très large public.